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Les classiques de l'été

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« Mà Vlast », c’est ainsi que Smetana décrivait son pays baigné par la Vltava (Moldau). Smetana, Dvorak, Janacek, compositeurs tchèques joués aujourd’hui sur tous les continents et que la 37ème édition du Festival International de Quatuors à Cordes du Luberon mettra à l’honneur cet été du 15 août au 2 septembre, car c’est la République Tchèque qui sera l’invitée de cette édition 2012.
Au total, 16 concerts, 53 œuvres et quelques quatuors parmi les plus cotés du moment : trois tchèques, les quatuors Talich, Vlach et Kapralova, quatre formations françaises, les quatuors Debussy, Elysée, Voce et Cambini, et un espagnol, le Quatuor Quiroga.
L’image raffinée et cossue d’Aix-en-provence remonte sans doute au temps de la cour des Comtes de Provence et surtout au règne du roi René qui hérita de cette belle région en 1434. Bien sûr, la ville ne comptait que quatre à cinq mille habitants, mais nombre de nobles et bourgeois contribuèrent à l’enrichir économiquement et intellectuellement. Aix devint une capitale.
Aujourd’hui, à l’image du paisible cours Mirabeau, la ville montre un double aspect : elle est moderne et active, jeune et étudiante, mais aussi sereine, un tantinet majestueuse, mais avec délicatesse, en son centre historique où l’on ne compte plus les beaux hôtels particuliers qui ont fait d’elle un bijou de Provence.
Il paraissait donc évident que la cité accédât au rang des grandes scènes culturelles nationales, et on pense bien sûr à ce merveilleux festival qui plante ses décors chaque année au mois de juillet, soit au Théâtre de l’Archevêché ou au Grand Théâtre de Provence, soit à la Cathédrale Saint-Sauveur, célèbre pour son triptyque du 15ème siècle au « Buisson Ardent » de Nicolas Froment, ou encore au Théâtre du Jeu de Paume.
Le Festival d’Aix-en-provence ouvre très largement sa programmation à l’opéra, et nous allons le vérifier immédiatement, mais aussi à quelques concerts et récitals de prestige. Ce rendez-vous est l’un des plus anciens de France puisqu’il a débuté en 1948. Cinquante quatre ans plus tard, voici les temps forts de l’affiche de l’édition 2012…
C’est bien le plus ancien festival de musique qui nous intéresse en ce lieu traditionnellement positionné sur la route des vacances, du moins du temps de cette belle Nationale 7, à quelques lieues d’Avignon, Arles ou encore Nîmes… autant de cités historiques à l’instar de cette cité romaine d’Orange, célèbre pour son théâtre antique édifié sous Auguste, et son arc de triomphe vieux lui aussi de quelque deux mille ans. De l’histoire donc, et si nous évoquions le passé de ces Chorégies, c’est parce que le premier festival programmé ici date quand même de 1869, on y donna un opéra de Mehul, compositeur célèbre sous la Révolution et qui influença, entre autres, Hector Berlioz.
C’est bien sûr le théâtre antique d’Orange, le seul à posséder son mur d’origine (contrairement à ceux de Vienne – le plus grand de tous -, Arles ou Vaison-la-Romaine), qui accueille ces Chorégies chaque été, avec la cathédrale Notre-Dame ne l’oublions pas. Et cette année, honneur à Puccini, Rossini et Mozart pour une édition qui se déroulera du 7 au 31 juillet, mais qui sera précédée de « Musiques en Fête » le 20 juin, un concert gratuit retransmis en direct sur France 3 et qui ouvre sa programmation à différentes musiques. Si on y entendra des interprètes du répertoire classique comme Ruggero Raimondi, Joseph Calleja et Inva Mula, d’autres invités participeront à cette « fête », Adamo, Luz Casal, Nolwenn Leroy…
Mais voyons le programme de ces Chorégies d’Orange 2012 dans le détail.
En noir et blanc sur le clavier, le Festival de la Roque d’Anthéron, 32ème du nom cette année, est le grand rendez-vous piano de l’été, on pourrait même préciser du plus fort de l’été au cœur de vos vacances, puisque le Festival se déroule du 21 Juillet au 22 août, avouez qu’on ne pourrait faire mieux !
Près de quatre-vingts concerts au programme cet été, concerts qui se baladent d’un lieu à l’autre, ainsi le public pourra apprécier les prestations des plus grands interprètes dans le parc du Château de Florans, au cloître de l’abbaye cistercienne de Silvacane fondée au début du 12ème siècle, au Temple de Lourmarin, mais encore au Théâtre des Terrasses, au Musée Granet, à Château-Bas, au Domaine de l’Etang des Aulnes ou en l’Eglise Notre-Dame de l’Assomption. Et comme le village est assez proche d’Aix-en-Provence ou de Lambesc, entre Durance et Luberon, les idées ne manquent pas pour occuper les après-midi d’avant spectacle.
A La Roque d’Anthéron, il y a les concerts « simples », mais également les Nuits du Piano et les soirées « intégrales ». Voici donc un long aperçu de ce programme, non exhaustif, et que nous ouvrons avec ces fameuses Nuits du Piano…
« 30 ans de Passion, Magie et Enchantement » sur les cartons de cette 30ème édition du festival de musique de Beaune qui, c’est une tradition, se déroule sur quatre week-ends du mois de juillet. Et pour l’édition 2012, ce sera du 9 au 29 juillet avec un programme exceptionnel réunissant les pièces les plus célèbres du répertoire, entre autres sur les tablettes cette année « La Passion selon Saint-Matthieu » de Bach, « The Fairy Queen » l’œuvre la plus populaire de Purcell,  « Les Sept Paroles du Christ » de Haydn, « Phaeton » de Lully, ou encore « Orlando » de Vivaldi… des œuvres servies par quelques « stars » du genre, Paul McCreesh, William Christie, Christophe Rousset, Andreas Scholl, Marc Minkowski.
Bref, une fois encore, Beaune va enchanter son public, mais n’est-ce pas ce que celui-ci attend chaque année du vendredi au dimanche entre la Cour des Hospices et la Basilique Notre-Dame ?
Ville de la Côte d’Or et de Bourgogne bien sûr, capitale des vins de Bourgogne qui s’étendent depuis Mâcon jusqu’à Joigny sur quelque 300 kilomètres, Beaune est également indissociable de l’histoire de Nicolas Rolin, Chancelier à partir de 1422 de Philippe Le Bon, Duc de Bourgogne, Chancelier à qui l’on doit ces magnifiques Hospices célèbres avec leur toit aux tuiles vernissées.
« 30 ans de Passion, Magie et Enchantement », allons-y avec cette année neuf opéras à l’affiche, plus quelques belles soirées thématiques…
De la place aux Herbes à la cour de la Vicomté, des beaux hôtels particuliers à la majestueuse cathédrale Saint-Théodorit, ou encore le long de la promenade Jean Racine, qui séjourna ici, le duché d’Uzès, dont l’histoire remonterait à Charlemagne, a toute la panoplie de la destination idéale pour conjuguer culture et détente. Et ça tombe bien, puisque le festival de musique s’y déroule au mois de juillet, le mois des cigales, du soleil et des déjeuners accompagnés d’un élégant rosé méditerranéen ou des Baux de Provence. Avec modération bien sûr !
Située à quelques lieues d’Avignon, de Nîmes et d’Alès, la cité d’Uzès a toujours ses airs de place forte médiévale imprenable, mais vous verrez très vite qu’elle est tout à fait disposée à vous accueillir afin de partager avec vous ses trésors, châteaux, tours féodales, Duché, hôtels particuliers, façades des 16ème et 17ème siècles, cathédrale avec sa tour Fenestrelle de 42 mètres de hauteur…
Et c’est ici que se déroulent les Nuits Musicales, du 13 au 27 juillet cette année à l’occasion de la 42ème édition, avec comme à l’habitude un programme plutôt éclectique dans le genre classique, programme placé sous la houlette du directeur artistique Eric Desnoues. En voici ci-après le détail.
L’aventure débuta ici, en ce lieu au bout du monde, très loin des grands axes routiers, un été de 1966 sous la houlette du docteur Mazoyer et de quelques amateurs de musique. Un seul concert pour ce qu’on appellera la première édition, un concert avec le pianiste Gyorgy Cziffra et le Concert Colonne. Et c’est un peu grâce à ce pianiste mondialement connu à l’époque, que le Festival trouvera la bonne direction, mais aussi et surtout grâce à Guy Ramona, infatigable directeur durant près de trente ans (de 1976 à 2003) de cette magnifique entreprise. Aujourd’hui, le Festival de la Chaise-Dieu est dirigé par Jean-Michel Mathé, et chaque année, des dizaines de bénévoles donnent beaucoup de leur temps pour la réussite de cette manifestation qui est la fierté d’un village et d’une région.
Capitale de la Bièvre située à quelques lieues de Vienne, Lyon, Valence et Grenoble, la Côte Saint-André pourrait s’enorgueillir d’une telle situation géographique, mais ce serait sans compter sur son riche patrimoine… patrimoine dont le monument le plus célèbre est un enfant du pays, et pas des moindres, puisque c’est ici que naquit en 1803 Hector Berlioz, figure incontournable du romantisme européen du 19ème siècle.
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