Ecrire une chronique pour un 15 juillet, voilà bien un job d’hebdomadier qui doit, coûte que coûte, assurer l’office. Quand tout le monde charge l’auto, ferme le gaz et confie le chat à la voisine, il faudrait aussi s’occuper de l’actualité d’une mi-juillet ?
Mais il ne se passe rien, même sur le Tour et même à l’arrivée aujourd’hui à Lourdes on n’attend pas de miracles, c’est dire ! Tiens, dire du mal de quelqu’un, mais vous me connaissez, ce n’est pas le genre de la maison. Dire du bien alors ? Mais un 15 juillet, personne ne l’apprendra. Et on le sait, au moins depuis que le Renard s’appelle Jules, « on place ses éloges comme on place de l’argent, pour qu’ils nous soient rendus avec les intérêts. » Donc ne gaspillons pas les flatteries, on verra ça à la rentrée…
Il paraît que le 15 juillet c’est le jour de l’ail, c’est l’anniversaire d’Anne Sinclair, la fête de Castor et Pollux et le jour où les Croisés s’emparèrent de Jérusalem en 1099. Tiens, faudra que je vous parle de ces Templiers dont l’histoire est indissociable de celle de Vienne, et dont le sort fut réglé en la cathédrale Saint-Maurice il y a pile 700 ans. Personne n’en cause, c’est normal, ici on ne parle que de jazz. Aïe ! aïe ! (et aulx !) Je vais me faire pourrir !
Alors, qu’est-ce que je peux vous proposer en ce 15 juillet ? Un stage d’aïkido à Paulhaguet dans le 43, ou le retour à la compétition de Laure Manaudou à Athens, et sans « e » c’est dans l’Ohio. Au départ, je pensai évoquer cette prime de vacances que les sénateurs voulaient s’attribuer, 3.500 euros pour payer le camping à Branlo-le-Bains. Mais le chef a repris le pognon.
Non, franchement, c’est mortel un 15 juillet, sauf si bien sûr entre le moment où je donne mon papier et la sortie du journal il se passe un truc énorme : Cantador qui avance moins vite qu’une motobylette à l’Alpe d’Huez, les primaires du PS repoussées d’un jour, la voiture électrique commercialisée, ou Nicolas Sarkozy qui passe la barre des 30% dans le prochain baromètre Iféflop-Pif le Chien !
Et si on se faisait une compilation des meilleurs moments d’avant le 15 juillet ?... « Sous le parasol du feuillage, je feuillette page à page, le livre de notre bonheur le 15 juillet à cinq heures… » Mais là, c’est fait, Serge Lama a déjà chroniqué sur le 15 juillet…
(15/7/2011)
LE CHRONIQUEUR